D’une longueur de 29 kilomètres, le Ceffondet prend sa source à Beurville et conflue avec la Voire à Ceffond.

Le Ceffondet

Le Ceffondet est une rivière de première catégorie avec comme espèce repère la Truite fario. Toutes les espèces présentes (sauf le chevesne) sont rhéophiles et courantes dans les cours d’eau salmonicoles.
L’état de la qualité du peuplement piscicole est qualifié de moyen.
Le Ceffondet a subi des pressions anthropiques assez similaires à celles de la Laines et de la Voire.
Ainsi les travaux hydrauliques (curage, recalibrage, reprofilage) ont fortement modifié le cours d’eau et son potentiel écologique. Les conséquences de ces nombreux travaux ont pu être observées sur le terrain : enfoncement du lit, érosion régressive et déstabilisation de berges.
Le cours d’eau subit aussi des assecs réguliers et fréquents en particulier dans sa partie amont. Les modifications des pratiques agricoles (cultures qui ont remplacé les pâtures) ont participé à accroître la sensibilité du cours d’eau à ces assecs.
L’état actuel du Ceffondet est donc très dégradé et l’amélioration de la qualité du milieu passerait par des aménagements lourds (reméandrage …).

Qualité Physico-Chimique 

La station de mesure du Ceffondet à Thilleux est plus fortement dégradée. La présence des Nitrates en quantités importantes dans l’eau indique également une dégradation du milieu par les rejets agricoles. Le manque d’oxygénation sur la station engendrée notamment par des vitesses d’écoulement quasiment nulles confère à la station une qualité hydrobiologique très médiocre (habitats très peu diversifiés et manque d’oxygène pour les invertébrés benthiques).

Caractéristiques de la population piscicole

Le Ceffondet, cours d’eau salmonicole et de première catégorie possède un peuplement relativement spécifique à sa morphologie. Son état est qualifié de moyen.
D’importants travaux hydrauliques de rectification et de recalibrage sur la majorité du linéaire du Ceffondet et de ses affluents ont eu pour conséquence de modifier profondément et de manière quasi-irréversible la morphologie du cours d’eau (homogénéisation des faciès et des substrats). Les phénomènes d’enfoncement du lit, d’érosion régressive et de déstabilisation de berges, résultant de cette morphodynamique perturbée, semblent ne s’être toujours pas stabilisés. De plus, la sensibilité du cours d’eau aux assecs et aux périodes d’étiage, naturellement importants et sévères, s’en trouve renforcée et limite considérablement le développement de la vie piscicole.
Contrairement à la Laines et à la Voire, il est difficile d’espérer le retour à un état conforme de la rivière. Seuls des aménagements lourds et d’envergure de type reméandrage avec apport de matériaux et restauration d’un espace de divagation, pourraient réellement avoir un impact positif sur la qualité du milieu.